Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Polytechnique 2018

Candidature présidence de Polytechnique (... et ses suites)

And the wooner is...

 

McKinsey (depuis 1985). Rétro-pantouflage[1]. Candidat à la direction d’écoles diverses (EDHEC 2016, ESSEC 2017, et enfin l’X en 2018)[2]. Consultant. Sans doctorat, ni PhD ; mais membre de la commission Attali-Macron 2007. Membre d’un Corps d’Etat (Télécom, aujourd’hui corps des Mines) ; mais a démissionné dès sa sortie de SupTélécom en 1985[3]Quelle compétence scientifique dans les domaines d'activité de l'école ? Quelle expérience de l'enseignement supérieur ou de la recherche[4] ?  Bref, le message qui nous est donné par les Pouvoirs Publics a au moins le mérite de la clarté.

X, en situation suboptimale (Wikiversity, auteur Xzapro4)
X, en situation suboptimale (Wikiversity, auteur Xzapro4)

“And the wooner is” : because the situation is absolutely a suboptimal solution, there is unfortunately... no winner in this loosing context! Because Polytechnique has no strategy since 15 years, or 15 years of back- and forth- strategies,  trying to imitate management schools (HEC), and avoiding any reflexion about the role of science, mainly the scientific process, in the cursus of its students. Because Polytechnique cannot be amongst the high-ranking universities in the world if : 1) it is not closely working with University-Paris-Sud, the 2nd high-ranking scientific university in France; 2) it is not managed by an academic or a researcher of strong international reputation. 

 

(lire la suite : LE MEC QUI SAIT, OU L'HISTOIRE DU SAVOIR QUI S'EST DÉPLACÉ)


[1] Puisqu’il faut aller chercher quelqu’un dans le privé, ceci signifie qu’aucun haut fonctionnaire, aucun universitaire déjà dans le service public ne serait capable de remplir un tel poste ! (voir aussi les coûts salariaux pour le budget de l’État des personnes rétro-pantouflées, avec un salaire très élevé par rapport aux standards de la fonction publique.)

[2] C’est donc le consultant chargé du recrutement à l’X, M. Caste-Ballereau (chargé aussi du recrutement à l’ESSEC en 2017), qui connaissait M. Labaye. Nous n’avons rien contre les multi-candidats : mais quoi de commun entre EDHEC, ESSEC et X ? De quoi renforcer l’idée que l’X est assimilable à une école de commerce….

[3] On voudrait donner une image déplorable des corps d’État qu’on ne s’y prendrait pas autrement : quelle est l’utilité d’un Corps d'Etat qui laisse partir ses ressortissants dans le privé, pas après 5 ans, pas après 3 ans, mais à la sortie d’école ? Gageons que Polytechnique lui a bien demandé en temps utile le remboursement de sa « pantoufle », puisque l’engagement dans les Corps se fait pour 10 ans de service, i.e. au moins 7 ans après la sortie de Polytechnique. Paradoxe du Corps des mines qui place à la tête de l’X quelqu’un qui… n’a jamais fait carrière dans le Corps.

[4] Ces deux qualités compétence scientifique / expérience enseignement supérieur sont nécessaires suivants les textes officiels de gouvernance de Polytechnique (décret d’août 2015). Il semblerait que la qualité "membre du Conseil d'administration de ENST SupTélécom depuis 3 ans" suffise à afficher une "expérience de l'enseignement supérieur".

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article